Communiqué de presse du SI.EN UNSA

Notre organisation syndicale s’est radicalement inscrite en soutien à la loi de Refondation de l’Ecole, position simple pour nous à deux titres : d’une part, elle était en totale cohérence avec les orientations prévalant au sein de notre fédération, tous syndicats confondus, d’autre part, cette loi répondait bien à nos aspirations en vue d’un système éducatif plus juste et plus efficace.

Malgré la charge de travail induite pour les inspecteurs, nous avons aussi soutenu l’exigeante réforme des rythmes dans laquelle l’idée centrale était de réduire la durée de la journée scolaire des élèves pour rendre les apprentissages plus efficients. Cette position répondait sans ambiguïté aux souhaits des inspecteurs, puisque partout ceux-ci se sont remarquablement investis pour donner cohérence à des intentions politiques pourtant difficiles à concilier avec les contraintes matérielles que nous connaissons bien dans les territoires dont nous avons la responsabilité.

Partout, les inspecteurs ont tenu d’innombrables réunions, consommatrices de temps et d’énergie, pour défendre avec ardeur et compétence (ces mots ne sont pas des appréciations syndicales de complaisance, mais ceux qui ont été rapportés par notre hiérarchie comme par les élus) l’intérêt des élèves, tout en prenant en compte les caractéristiques de tous les acteurs éducatifs impliqués. Cet engagement témoigne également de notre volonté légitime d’être aux côtés des directeurs d’écoles particulièrement engagés dans ces réunions.

Une fois encore, nous avons été payés de mots, mais n’avons bénéficié d’aucune reconnaissance ni matérielle ni institutionnelle pour le travail accompli. Sans être taxés de vénalité, nous en avons franchement assez d’être pris pour les « pigeons » du système éducatif. Les charges de travail s’ajoutent les unes aux autres, les commandes sont formulées sur des tons souvent insupportables, avec des délais de réponse toujours plus intenables, et pourtant, nous avons continué à faire preuve d’une loyauté, d’un désintérêt et d’une souplesse adaptative dépassant certainement les bornes de l’acceptable !

Le travail patient et tenace des inspecteurs a largement porté ses fruits. Ainsi, à la veille de la mise en place du décret d’assouplissement, ce ne sont pas moins de 93% des communes qui disposaient de perspectives organisationnelles claires et cohérentes pour la rentrée à venir. Restaient à traiter 2% de communes ayant de réelles difficultés opérationnelles et 5% pour lesquelles l’opposition renvoyait davantage à des options politiques qu’à des préoccupations éducatives.

Etait-il dès lors judicieux d’affaiblir par décret un dispositif pourtant fort bien engagé ? Nous ne le croyons pas. Fallait-il ouvrir la porte à des possibilités organisationnelles qui font fi de l’intérêt des élèves ? Nous dénonçons cette reculade qui confond souplesse et complaisance en tournant le dos à l’objectif premier de cette réforme. Faut-il compter sur les inspecteurs pour trahir ce qu’ils ont mis en place en conscience pour défendre l’idée même de Refondation ? Nous disons NON !

Comble de l’incohérence : il se murmure aujourd’hui que l’échéance du 6 juin pourrait être repoussée… Rumeur, peut-être, mais nous avons appris par le passé que de telles rumeurs étaient rarement sans fondement. Les enseignants, les parents et les partenaires de l’Ecole un tant soit peu sérieux ne peuvent travailler de manière satisfaisante dans un environnement aussi instable et insécure.

Dans plusieurs académies, nos collègues sont confrontés à des attentes hiérarchiques qui vont à rebours des projets patiemment construits avec l’aide des inspecteurs. Nous engageons les inspecteurs à refuser ce qui ressemble plus à une compromission qu’à un compromis. C’est définitivement l’intérêt des élèves qui doit dicter nos choix et nous ne transigerons pas sur cette exigence. Si certains responsables sont prêts à tout pour « calmer les élus », nous refuserons de les suivre dans cette voie. Nous continuerons à dénoncer les dérives conformistes et autoritaristes, chemin sans doute plus difficile mais oh combien plus honorable… Fidèle aux valeurs qui l’ont conduit à devenir membre fondateur de l’ORTEJ, le SI.EN UNSA soutiendra toutes les initiatives de ses adhérents et sympathisants en vue de défendre la loi de Refondation de l’Ecole, qui nous semble à la fois juste et nécessaire.

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