
L’instruction n° 2016-155 du 11-10-2016 publiée dans le BOEN n°37 du 13 novembre 2016 précise un cadre conventionnel autour des écoles situées en zones rurales et de montagne. De nombreux inspecteurs sont donc concernés très directement par cette mesure qui concerne in fine 70% du territoire et les 2/3 des communes françaises (données INSEE).
Le cadre aujourd’hui proposé doit donc être lu comme une stratégie et non comme une organisation. En effet, toute forme de rigidité ne pourrait que conduire à la répétition des échecs que nous avons trop souvent connus dans ces secteurs qualifiés de « fragiles », un peu hâtivement et souvent avec une forme de bienveillance plus proche de la condescendance que de l’intérêt et du respect pour ces territoires.
La variété et l’originalité de ces situations nécessite une réflexion et un traitement souple et adapté. Il renvoie inévitablement à l’implication des acteurs au premier rang desquels figurent les inspecteurs de l’éducation nationale. Interlocuteurs de proximité, connus et reconnus des élus, des parents, des enseignants, des acteurs du monde éducatif, ils sont en capacité de participer à l’élaboration de réponses souples, intelligentes et respectueuses. Ceci impose de leur laisser une marge d’autonomie et d’autorité pour conduire de tels projets. Le cadre conventionnel qui est aujourd’hui restructuré ne manque pas d’intérêt, mais il ne doit pas devenir un carcan. Ce sont bien les acteurs et leur capacité à imaginer des solutions nouvelles et adaptées qui doivent être premiers et non le cadre organisateur de la convention.
Notre syndicat continuera à défendre cette perspective ambitieuse et responsabilisante ; il incite tous les inspecteurs impliqués dans des approches de cette nature à porter témoignage de leur démarche et ne manquera pas de s’en faire l’écho.