Le SI.EN-UNSA a été reçu par Madame Caroline Pascal ce jour, dans un format fédéral habituel, soit 5 personnes de l'UNSA (UNSA éducation, SE, SNPDEN, SNIA-IPR, SI.EN) .
La parole était libre, et vous trouverez ci-dessous un résumé de notre intervention.
La directrice nous indique qu'un conseiller spécifique de la voie professionnelle est sur le point d'être nommé auprès du ministre, ce qui, traduction du SI.EN, est une bonne nouvelle, en ce sens qu'il ne s'agit pas d'avoir seulement un haut-commissaire qui en aurait l'exclusivité.
Nous avons été fermes, en indiquant que la logistique prenait la main sur l'intérêt de ces évaluations et de leurs résultats, sans aucune évaluation d'ailleurs de leurs impacts réels sur les élèves, du CP à la 3ème.
Le SI.EN a pu dire que toute cette logistique était non seulement poussiéreuse mais aussi totalement contraire aux directives environnementales actuelles, dixit l'éco-syndicalisme, avec des tonnes de papiers produits et distribués.
Nous avons proposé que des expérimentations numériques soient faites avant la fin de l'année scolaire dans le premier degré, le secrétaire général du SI.EN se proposant même de mettre à disposition sa circonscription !
Au-delà du fait que nous ayons interrogé le rôle des EAFC, qui nous laisse parfois perplexe dans les injonctions que nous recevons régulièrement, nous sommes surtout revenus sur l'autonomie qui nous est laissée, en tant que cadre, quant à la mise en œuvre de la formation des enseignants, en citant l'exemple phare des 18 heures statutaire dans le premier degré... car injonctions sur injonctions, au-delà du fond, ça ne rentre plus !
Nous avons donc demandé qu'un recalibrage soit fait, non seulement au niveau de la DGESCO elle-même, mais aussi et surtout au niveau des autorités hiérarchiques locales.
| La directrice générale de l'enseignement scolaire nous a écoutés, a pris note. Nous attendons désormais la suite avec impatience... |
Depuis plusieurs jours, de nombreux collègues ont alerté le SI.EN-UNSA sur le flou concernant la mise en œuvre de la dématérialisation des corrections des épreuves écrites des BAC PRO pour la session 2026. Les discours des Divisions des Examens et Concours (DEC) et du Service Interacadémique pour les Examens et Concours (SIEC pour l’île de France) varient selon les académies :
« rien n’est acté pour l’instant », « nous ne savons pas si la mesure sera mise en œuvre cette année », « seules certaines disciplines pourraient être concernées, peut-être les enseignements généraux » etc…
Face à ces incertitudes, le SI.EN-UNSA a immédiatement sollicité le ministère afin d’obtenir des éclaircissements. Il nous semble important de faire remonter au ministère la nécessité d’une communication claire sur ce dossier, compte tenu de la nouveauté et peut-être complexité du dispositif.
De même, cette communication est d’autant plus importante que le calendrier est déjà très avancé : nous arrivons à la fin du premier trimestre… or, c’est au deuxième trimestre que les inspecteurs commencent à anticiper l’organisation des corrections…
Le SI.EN-UNSA rappelle que cette mission d’organisation des corrections constitue un volet crucial du métier d’inspecteur : elle exige rigueur, planification et accompagnement des équipes. Il est donc indispensable que l’ensemble des collègues soient formés et qu’ils disposent d’une visibilité pour se projeter dans l’organisation du travail à venir.
Autre point abordé par le SI.EN, et non des moindres, celui des disciplines éligibles. Si la dématérialisation des copies présente des avantages dans certaines disciplines, notamment pour les enseignements généraux, il apparaît nécessaire d’adopter une approche différenciée pour certains enseignements professionnels (comme en STI, pour lesquels les études de cas comportent des schémas, plans ou supports techniques) qui se prêtent moins à une numérisation totale. Le SI.EN-UNSA demande donc que les arbitrages se fassent au cas par cas, et non selon une logique uniforme de traitement de masse.
Le ministère est désormais bien conscient des inquiétudes exprimées par les inspecteurs. Il a indiqué vouloir conduire ce projet avec souplesse tout en poursuivant ce dossier afin d’établir un traitement équitable entre les voies générale, technologique et professionnelle. L’objectif du SI.EN-UNSA est que cette évolution facilite le travail des personnels, sans ajouter de complexité à une période déjà chargée.
Le SI.EN-UNSA, avec l'UNSA-Éducation, continuera de suivre de très près ce dossier et d’intervenir auprès de l’administration afin que la mise en œuvre de la dématérialisation des corrections se fasse dans des conditions respectueuses des réalités du terrain en tenant compte de nos missions, et tout particulièrement de nos charges d’examens.
Le SI.EN UNSA appelle les inspectrices et les inspecteurs à s'associer aux diverses actions mises en place sur l'ensemble du territoire. Nous ne pouvons que partager le malaise et la colère exprimés par l'ensemble de la population. Nous devons donc nous mobiliser afin de réclamer une autre politique pour un projet de société conforme à nos valeurs.
Dans une période où le SIEN est associé à un groupe de travail ministériel « alléger et simplifier le travail des IEN », on ne pouvait trouver meilleur exemple que celui des évaluations nationales et de sa « logistique » pour illustrer cette volonté de …simplification !