L’enquête que le SI.EN UNSA a pu mener auprès des collègues dans la quasi-totalité des académies sur la question des frais de déplacement et de leur remboursement illustre une situation générale qui devient inadmissible.
Dans quelques départements ou académies, certains secrétaires généraux ont informé dès la rentrée 2024 qu’il ne serait pas possible de rembourser les frais de déplacement des mois de septembre, octobre et novembre avant 2025 !
Il serait aisé pour nos autorités d’estimer que tout cela relève de considérations triviales, et de penser qu’il faut faire preuve de solidarité financière comme on a pu entendre dans certaines académies.
Il en est tout autrement, car il s’agit là des conditions d’exercice de notre métier, conditions qui ne cessent de se dégrader. Doit-on rappeler à nos autorités hiérarchiques les premières priorités inscrites dans la circulaire missions du 29 août 2023 : « la présence dans les classes, les écoles et les établissements scolaires ; l’évaluation et l’accompagnement des unités éducatives ; l’animation pédagogique et éducative dans les territoires ».
Alors comment exercer correctement ces missions lorsqu’une collègue du 1er degré voit l’enveloppe pour sa circonscription diminuer de 42%, qu’un autre apprend mi-avril que son enveloppe est inférieure de 5000 euros au montant prévu, quand d’autres encore décident ne pas se faire rembourser pour permettre aux collègues CPC de se déplacer ou lorsqu’il faut attendre plusieurs mois parfois, comme dans certaines académies, pour obtenir un remboursement alors que les frais engagés sont conséquents et s’accumulent au fur et à mesure que le temps passe. Rembourser n’est d’ailleurs pas le terme exact, lorsqu’on connaît le coût que génèrent tous nos déplacements : essence, frais d’entretien, assurance. Il s’agit plutôt d’un simple défraiement très insuffisant par ailleurs…
Et comment comprendre ces prises en charge différenciées, selon les académies, en fonction de la nature du déplacement (évaluation d’école ou d’EPLE, formation EAFC…)
Rappelons tout d’abord que cette pratique de répartition « par enveloppes » est encore à l’ordre du jour dans certaines académies pour les IEN CCPD, alors que depuis le 1er janvier 2022, l’ensemble des inspecteurs est aligné sur le régime général. Il ne s’agit pas là de simples considérations financières, mais bien d’une maltraitance institutionnelle alors qu’on ne cesse de nous parler de QVT.
À ce jour, c’est-à-dire mi-novembre 2024, nous constatons que certaines académies ont remboursé à tous les inspecteurs les frais de septembre et d’octobre. Il n’y a donc aucune raison que ce ne soit pas le cas dans TOUTES les académies.
Le SI.EN ne peut admettre que de telles situations perdurent. Nous exigeons donc sans délai que la direction de l’encadrement donne des directives précises et cohérentes aux secrétaires généraux d’académies. Un courrier en ce sens est envoyé ce jour au directeur de l’encadrement et, lors du prochain groupe de travail intitulé « alléger/faciliter/conditions de travail » diligenté par la DE le 26 novembre prochain, nous ferons une déclaration en ce sens. |
La nouvelle ministre de l'éducation nationale invite tous les inspecteurs du 1er et du 2nd degré à participer à une visioconférence sur le thème de la préparation du volet pédagogique de la rentrée 2025. (mis à jour le 08-11-2024 : lien vers l'enregistrement de la visioconférence, réservé aux adhérents)
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L'arrêté relatif à l'évaluation des inspecteurs vient d'être publié au JO du 23 octobre - Lien vers Legifrance
Le SI.EN UNSA apporte tout son soutien aux inspectrices et aux inspecteurs dont des écoles ou établissements ont été affectées par les récentes pluies diluviennes. Nous savons tous le surcroît de travail induit par de telles situations, mais aussi l’importance qu’il y a à répondre sans délai à nos interlocuteurs : collectivités territoriales, et directions d’écoles ou d’établissements en particulier, qui sont souvent désemparés.
La réforme des lycées professionnels, initiée en 2023, est le prolongement de la TVP de 2018. Elle vise non seulement à revaloriser la voie professionnelle mais aussi à mieux répondre aux besoins du monde économique.