Des académies commencent à nous alerter sur des annonces de la hiérrachie relatives à une possible baisse des enveloppes relatives au remboursement des frais de déplacement des personnels. Rumeur ou réelle menace, nous devons être attentifs et réactifs !

Remboursement des frais de déplacement : pas d'argent, pas de Suisses !

Il faut tout d'abord rappeler que le montant des remboursements des frais que les inspectrices et les inspecteurs engagent au service de l’État sont loin de couvrir la totalité de leurs dépenses. Nous ne parlerons même pas ici de l’amortissement d’un véhicule que nous mettons gracieusement à la disposition de notre employeur, mais simplement de la comparaison entre le carburant que nous consommons et ce qui nous est chichement remboursé.

Dans le contexte actuel de la vague d’économies en tous sens destinées à satisfaire le décret n° 2024-124 du 21 février 2024 portant annulation de crédits, il semble que des responsables départementaux (IA-DASEN et secrétaires généraux de DSDEN) aient envisagé (ou parfois même annoncé) des baisses des enveloppes annuelles des frais de déplacement au sein des circonscription. Nous n’avons pas encore d’alerte forte sur le second degré, mais il est à craindre que ce ne soit qu’une question de temps… Ces baisses annoncées sont très significatives, puisqu’en certains lieux il serait question d’une réduction de 30 à 40%... Autant dire qu’à cette période de l’année civile, cela aurait pour conséquence une annulation de la possibilité de prendre en charge les frais de déplacement du premier trimestre de l’année scolaire 2024-2025.

C’est évidemment inacceptable, mais il y a une complexité supplémentaire. En effet, la hiérarchie locale veut éviter les tensions et demande donc aux inspectrices et aux inspecteurs de faire le nécessaire pour informer les personnels concernés (conseillers pédagogiques, psychologues de l’éducation, personnels des RASED…). Comble du raffinement : l’IEN dispose parfois d’une enveloppe globale pour sa circonscription, incluant ses propres frais de déplacement et il lui est demandé de la répartir !...

C’est toute l’efficacité potentielle de notre travail qui est ici mise en cause. Au moment où la direction de l’encadrement souhaite nous rappeler l’importance de notre présence au plus près des équipes, comment pourrions-nous accepter ces mesures d’économie qui sont en fait des mesures d’austérité. Nous connaissons tous les conséquences délétères d’une telle politique. Est-ce vraiment ce que souhaite notre ministre ? Nous ne manquerons pas de l’interroger et de l’alerter. Nous saurons aussi, tous ensemble et solidaires, réagir pour nous opposer à ces mesures.

Dans un premier temps, il nous faut connaître l’ampleur de la situation et nous contacterons les responsables académiques pour avoir une idée plus claire de ce qui se prépare. Très rapidement, nous reviendrons vers tous les adhérents et tous ceux qui n’acceptent pas une rigueur budgétaire aussi réactionnaire qu’injuste afin de réagir avec la fermeté nécessaire.