Augmentation

 Si l'alerte que nous avions posée a contribué à améliorer les pratiques dans certaines académies, nous restons encore insatisfaits en bien des lieux et nous intervenons à nouveau en direction du ministère pour faire évoluer les projets déposés.

RIFSEEP des inspecteurs, des améliorations à renforcer

Les échanges que nous avons eus avec nos camarades du SNIA-IPR UNSA ont fait ressortir de larges convergences dans nos analyses réciproques. Si nous constatons et apprécions l'impact de l'intervention du directeur de l'encadrement sur les pratiques constatées dans de nombreuses académies, nous constatons encore de nombreux dysfonctionnements et des écarts qui risquent inévitablement de générer des frustrations chez de nombreux collègues.

La première difficulté se situe au niveau du dialogue social mis en place. Certes, toutes les académies ont compris qu'il était indispensable d'inviter les représentants des personnels pour leur expliquer le projet de répartition, mais les formes diffèrent profondément selon les autorités locales. En certains lieux, un véritable dialogue est mis en place et les représentants des personnels sont largement associés à la réflexion. Ce n'est malheureusement pas la règle générale et, le plus souvent, les représentants se voient présenter un projet abouti sur lequel aucun avis ou aucune observation n'est pris en compte. Curieuse conception du dialogue social ! Cette parodie de communication est positivement insupportable. Elle est d'autant plus mal vécue par les collègues qui la subissent que d'autres responsables académiques sont manifestement sur une position beaucoup plus ouverte à la fois se montrent attentifs aux observations et soucieux de les prendre en compte pour autant qu'elles s'inscrivent dans le respect des textes nationaux.

Le second problème résulte de la répartition des inspecteurs entre les trois groupes. Si certaines académies s'efforcent de trouver des critères adaptés pour valoriser des formes différentes de parcours professionnel, d'autres optent délibérément pour un pyramidage qui débouche sur un groupe 3 pléthorique, un groupe 2 à faible effectif et un groupe 1 réservé à quelques happy few. La lecture des recommandations nationales est opérée au pied de la lettre pour certaines d'entre elles, tandis qu'elle est beaucoup plus souple sur d'autres... Ainsi, la composition du groupe 1 s'inspire quasiment partout des types de postes évoqués par la direction de l'encadrement. Cela peut parfois aller jusqu'au ridicule. A contrario, il n'y a que très peu d'académies qui font appel à la notion d'expertise professionnelle, laquelle ressemble sans doute trop au concept honni d'ancienneté !

Au bout du compte, ces différences interacadémiques deviennent vraiment difficiles à accepter et génèrent un sentiment d'iniquité qui fait oublier aux collègues la réelle valorisation des indemnités induite par cette réforme. Nous avons une nouvelle fois le triste exemple de l'impact négatif du local dès lors que le national laisse trop de souplesse ou ne dit pas aussi clairement que nécessaire ce qui devrait être respecté pour une réelle valorisation des carrières des inspecteurs.

L'analyse partagée entre les deux syndicats de l'inspection au sein de l'UNSA Education nous a conduits à rédiger un courrier commun qui a été transmis au directeur de l'encadrement et qui fait déjà réagir nos interlocuteurs. Un prochain rendez-vous commun devrait nous donner l'occasion de préciser nos ambitions communes.

Télécharger le courrier cosigné du SI.EN UNSA et du SNIA-IPR UNSA

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