Nous ne pouvons que regretter que le ministre n’ait pas retenu la proposition que nous avions formulée conjointement avec nos camarades du SE UNSA. Il nous semblait en effet que dans le contexte actuel les enseignants de CP auraient dû rester libres de mettre en œuvre ou non les évaluations de mi-année.
Évaluations à mi-CP, une contrainte regrettable
Nous devons rappeler avant tout notre attachement à des évaluations nationales soigneusement étalonnées sur la base de critères scientifiques les plus consensuels possible. Ces évaluations fournissent des bases objectives pour aider les enseignants à identifier l’origine de difficultés rencontrées par certains élèves. Elles facilitent aussi la conception d’actions de pilotage au sein des circonscriptions. Il est cependant à craindre que le maintien de leur caractère obligatoire renvoie cette année à un motif moins noble. Le ministère cherche avant tout à disposer d’informations susceptibles de valider un pilotage qui ne se préoccupe que fort peu de la complexité du terrain.
Nous avons défendu l’idée qu’il serait préférable de maintenir ces évaluations tout en laissant les équipes pédagogiques décider de l’opportunité de les mettre en œuvre dans le contexte spécifique de chaque établissement. Cette proposition permettait, à notre sens, de mettre en évidence l’intérêt de ces évaluations, tout en respectant le principe de la confiance et du sens des responsabilités des enseignants.
Nous rappelons que, demain, les équipes nationales du ministère vogueront sans doute vers de nouvelles aventures, tandis que les inspectrices et les inspecteurs resteront dans leurs circonscriptions où ils devront gérer les tensions résiduelles… Nous engageons donc nos collègues à faire preuve de la plus grande souplesse en cette affaire et de n’opérer aucune pression sur les équipes pédagogiques qui ne souhaiteraient pas réaliser ces évaluations. |