La réunion tenue par la DGESCO avait pour objectif de faire un bilan de la situation des établissements scolaires à Mayotte, durement touchés par la tempête CHIDO, et de proposer des aménagements pédagogiques permettant une continuité des apprentissages tout en tenant compte des difficultés locales.

 

Un effort de rééquipement prioritaire est actuellement en cours. Du matériel (tables, chaises, armoires) ainsi que des fournitures scolaires de base (cahiers, stylos, etc.) ont été envoyés en fin de semaine dernière grâce à un pont aérien permettant d’accélérer les livraisons. L’état des infrastructures sportives est encore en cours de recensement.

Plus de 1 000 élèves sont actuellement scolarisés hors de l’académie de Mayotte, dont environ 500 à La Réunion. Pour renforcer l’encadrement sur place des équipes pédagogiques, 18 PERDIR et un IA-IPR connaissant bien l’île ont été mobilisés.

La DGESCO travaille en collaboration permanente avec les autorités locales, tout en conservant la responsabilité de l’écriture des textes nationaux. L’objectif est de maintenir une scolarité aussi normale que possible, sans recourir à une année blanche, mais en prévoyant des ajustements spécifiques :
- réduire le nombre de textes à préparer pour les épreuves anticipées de français et ajustement de la place du grand oral.
- priorisation du contrôle continu pour le DNB
- recours au contrôle continu pour les épreuves du BAC dans la mesure du possible, en utilisant les notes déjà enregistrées dans les bases de données (portfolios, évaluations passées).
- les PFMP ne sont pas considérées comme une priorité immédiate. Le SI.EN a proposé et obtenu de les remplacer par des études de cas professionnelles en classe, des activités en magasin pédagogique ou sur plateaux techniques. Les apprentissages en classe seront privilégiés, avec un encadrement renforcé sur le long terme. La pédagogie doit être individualisée et adaptée aux besoins de chaque élève, avec des scénarios pédagogiques ciblés.
- enfin, pour les évaluations, le contrôle continu et les CCF doivent intégrer, lorsque cela est possible, la note obtenue lors du premier trimestre. En cas de nécessité, une deuxième note de CCF pourrait être envisagée, et les notes de première pourraient être récupérées.

En conclusion, la DGESCO a rappelé la nécessité de garantir souplesse et adaptabilité, en permettant de réajuster rapidement les dispositifs en fonction de l’évolution locale. Un lien étroit sera maintenu avec les autorités académiques pour accompagner les situations particulières et envisager les mesures adaptées à l’échelle des cohortes.

La DGESCO poursuit actuellement son travail d’expertise sur ces propositions et va soumettre ses conclusions finales à l’arbitrage politique. Nous vous tiendrons bien sûr informés des arbitrages rendus.