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La publication au BIEN de la circulaire relative à la formation des personnels d'inspection et de direction permet de prévoir la mise en oeuvre de l'arrêté du 23 juillet 2015.

Ce texte permet de régler plusieurs difficultés ou imprécisions que nous avions signalées au fil du temps et qui compliquaient parfois assez sérieusement la vie des stagiaires. C'est particulièrement le cas de la prise en charge des frais de déplacement où les académies d'origine et d'affectation se renvoyaient souvent la balle, oubliant au passage que le stagiaire faisait les frais de cette partie de ping-pong ! Nous ne pouvons que nous féliciter de ces clarifications, tout en soulignant une fois encore qu'il conviendra aussi de veiller à ce que les frais de déplacement au sein des académies soient correctement pris en compte. Plus globalement, nous insistons sur la nécessité de réfléchir avant de convoquer un stagiaire pour une action de formation à ce que ce déplacement soit vraiment rentabilisé. Nous avons dénoncé par le passé des déplacements de collègues pour une formation d'une heure avec 2h de trajet en voiture aller et 2h pour le retour ! Poser de telles contraintes relève du mépris de nos collègues ; une telle attitude ne serait plus acceptable dans le cadre de la nouvelle formation et notre organisation veillera à défendre les stagiaires sur ce point.

Certains points de la circulaire doivent être tout particulièrement soulignés ; ils répondent bien à nos attentes, car ils traduisent une volonté de personnaliser la formation, ce qui nous paraît incontournable eu égard aux responsabilités des inspecteurs et des chefs d'établissement. Ils contribuent aussi à développer une culture commune de l'encadrement, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir. La volonté de mettre en avant les métiers plutôt que les statuts montre, une fois encore, la nécessité de développer une nouvelle réflexion sur le fonctionnement de l'encadrement de l'Education nationale. Notre organisation syndicale est prête à cette réflexion, sans tabous et sans provocations, elle ne peut qu'être profitable pour le système et pour ses usagers.

Nous relevons aussi avec satisfaction l'étalement de la formation sur une période de deux ans, sans que ceci remette en cause les avantages statutaires pour lesquels nous nous étions mobilisés en matière de reclassement des inspecteurs dès le début de leur formation. Le texte pose aussi le principe de la formation continue des inspecteurs. Excellente perspective, mais qui nécessitera une remise à plat de ses modalités !

Au bout du compte, ce texte ouvre des perspectives intéressantes, mais il conviendra de veiller à ce que les bonnes intentions affichées se concrétisent de manière satisfaisante. Nous serons attentifs aux réactions des stagiaires et continuerons à défendre le principe d'une formation de qualité, respectueuse des personnels et de leurs compétences individuelles.