Décidemment cette période est bien triste pour nous et nous venons d'apprendre le décès de notre amie Michèle, ancienne responsable départementale du SI.EN UNSA en Seine Maritime.
Après les multiples témoignages d'amitié de ceux qui ont eu l'occasion de travailler avec Michèle, les collègues de Seine Maritime ont rédigé un ultime hommage à notre camarade :
On n'est pas préparé à la perte, à la disparition d'un proche. Il n'y a pas d'apprentissage de cela et on ne peut acquérir l'habitude de la mort. La mort de l'autre nous prend forcément par surprise, elle est un événement qui nous désarme, qui nous laisse désemparés, y compris lorsqu'elle est prévisible, le plus prévisible des événements.
Nous le savions depuis ce 4 janvier 2014 où nous avons eu ce choc d'apprendre qu'un destin injuste avait frappé notre collègue et amie Michèle Linant et qu'elle était atteinte d'un cancer parmi les plus malins. Lucide, elle l’a toujours été et, pour reprendre ses mots, elle « connaissait le chemin ».
Mais nous faisions tout pour ne pas y croire, et tout au long de ces quinze mois, d’innombrables personnes ont tenté de la soutenir et de l’accompagner dans son combat quotidien contre la maladie. Et il y eut encore de bons moments faits de rires et d’amitié partagée.
Ces derniers jours, nous savions que son état de santé s'était rapidement dégradé. Et puis ce week-end, la terrible nouvelle est arrivée. Immense tristesse, pleurs et abattement.
Nos pensées vont vers sa famille : ses enfants, sa petite-fille, sa mère et son compagnon.
Très vite est venue l’envie irrépressible et unanime de ses collègues inspecteurs de rendre hommage à cette amie, à cette belle personne, admirable professionnelle, porteuse des valeurs de l’école – des valeurs d’altérité, de sincérité et d'empathie dans un contexte de travail qui en a parfois bien manqué.
Chacun a pu se remémorer son sourire rassurant qui a accompagné bien des collègues dans des situations délicates. Cette voix à la fois ferme et posée, qui a soutenu et encouragé nombre de collègues lorsqu’ils traversaient des périodes tourmentées au plan professionnel ou personnel.
Son calme, sa probité, son analyse juste et sa parole claire ont toujours constitué des remparts dont elle a su nous entourer. D’un trait d’humour, elle savait toujours désamorcer les tensions et nous apaiser. Mais sous cette apparente sérénité, il y avait la passion. Elle a été de tous les combats syndicaux, avec conviction, mais toujours avec cet « humour distancié ». Éprise de justice, elle a porté très haut les valeurs qui fondent le métier d’inspecteur et l’école de la République.
Au physique comme au figuré, Michèle était une grande Dame – avec une majuscule, s’il vous plait –, une belle et grande Dame qui mérite reconnaissance et respect.
À toi, Michèle qui aimait tant accompagner ton sourire d’un couvre-chef, il nous reste une chose à te dire : Chapeau bas !