Au delà de propos convenus et de l'envolée de certains discours, il faut s'interroger sur le devenir des équipes de circonscription au sein desquelles les conseillers pédagogiques jouent un rôle crucial.

Les conseillers pédagogiques sont, auprès des inspecteurs, des relais essentiels dans un travail continu d'amélioration de l'efficience du service public d'éducation. Parce qu'ils sont au coeur de l'articulation entre la recherche et l'exercice du métier d'enseignant, leur contribution à la formation des enseignants est irremplaçable.

Ces personnels qui manifestent le plus souvent d'un haut degré d'expertise professionnelle sont écartés de toute reconnaissance professionnelle, en particulier d'ordre financier. La plupart des gratifications ou indemnités versées à leurs collègues leur échappent. Nous venons d'ailleurs d'apprendre qu'ils ne toucheront pas l'indemnité de 400 € réservée aux seuls titulaires d'une classe. Fréquemment le déroulement de leur carrière est plus lent que celui de leurs collègues. La comparaison avec la situation des directeurs d'école est, sur ce point, en ce qui concerne l'accès à la hors-classe par exemple.

Ce déficit de reconnaissance professionnelle est ressenti comme une injustice source de découragement. On peut dès lors craindre un déficit d'attractivité des emplois de conseiller pédagogique, un déficit qui pourrait pousser ces personnels à quitter les équipes de circonscription que nous animons.

Il est indéniable que les difficultés qui en résulteraient impacteraient d'abord la réussite scolaire de nos élèves.

Le SI.EN n'entend évidemment pas se substituer à l'action des syndicats représentant les conseillers pédagogiques. Toutefois, au sein de l'UNSA et en lien étroit avec le SE, nous exprimons à nos collègues conseillers pédagogiques, notre soutien dans leurs revendications en faveur de la juste reconnaissance de leur  implication professionnelle. Nous suivrons de près l'évolution de ce dossier qui devrait s'ouvrir l'automne prochain !