Le SI.EN UNSA s'est associé à des organisations syndicales, des associations pédagogiques et des représentants de parents dans le cadre d'une tribune publiée par l'Obs.
Une prétendue rationalisation qui ressemble fort à une uniformisation
Les diverses réformes ou déclarations du ministre ne peuvent que nous inquiéter. Si nous adhérons au concept d'Ecole de la confiance, nous soutenons que cette dernière ne se construira que dans un dialogue renforcé et supposera une réelle prise en compte des contextes d'enseignement. Le modèle unique d'apprentissage n'a jamais été une solution crédible et efficace. La formation des enseignants est la seule réponse à même de déboucher sur des évolutions durables.
Comme toute tribune collective, certains arguments et/ou orientations ne sont pas totalement partagés par tous les signataires et il faut voir le texte affiché comme la base partagée entre les organisations qui se sont associées. A partir de là, il est clair que les solutions peuvent être différentes et qu'il appartiendra à chacun de préciser ce que sont ses priorités et ses orientations.
Nous appelons tous les inspecteurs qui le souhaitent à s'associer à cette réflexion et à participer au débat qui s'ouvre.
Les réactions
Bravo et merci pour cette position qui clarifie le positionnement syndical par rapport au "pédagogisme" du ministre. Demande-t-on à la ministre de la santé, et à elle seule, d'indiquer les bons traitements de telle ou telle maladie? Il serait temps en effet que les politiques fassent confiance aux professionnels, enseignants, inspecteurs... pour exercer leur métier. Il existe et a existé sur la question de la lecture des "conférences de consensus" sur lesquelles on peut s'appuyer pour définir des orientations au regard de l'ensemble de la recherche, toute la recherche! Cela constitue un cadre de réflexion qui devrait permettre d'éclairer les choix et les adaptations indispensables ainsi que proposer des formations pour autant que l'on veuille bien se libérer des idéologies et des prêts à penser. On attend toujours un plan ambitieux de formation continue (sans parler de la formation initiale), une reconnaissance et une valorisation du travail d'équipe et des projets d'école, une évolution des modes de pilotage pour les rendre plus proches du terrain et plus efficients : pas un mot sur ces sujets pourtant essentiels pour la lutte contre les inégalités sociales et scolaires. En REP+, on ne peut résumer une politique au dédoublement des classes de CP et CE-1 pour autant que cette mesure produise des effets. Quid du référentiel national et plus globalement de l'ambition pour l'école et l'avenir des élèves? Avec toutes mes amitiés |