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Pour faire suite à la présentation de la réforme de la voie professionnelle la semaine dernière, le SI.EN UNSA a adressé un courrier à la ministre déléguée, Carole GRANDJEAN, pour lui affirmer que les inspecteurs du second degré ne devaient pas être les grands oubliés de sa réforme.

 Les inspecteurs du second degré, ces grands oubliés de la réforme de la voie professionnelle

Comment motiver les collègues et obtenir l’engagement de tous quand aucune forme de revalorisation n’est prévue, alors que l’on sait – selon l’expérience malheureuse de la TVP – que la mise en œuvre de la réforme signifie pour nous une surcharge accrue de travail ?

Est-il raisonnable de mobiliser autant d’argent – 1 milliard – d’avoir des objectifs ambitieux de modernisation des diplômes (de 30 actuellement à 50 puis 100 par an) et d’oublier tout simplement la cheville ouvrière de la réforme ?

Qui sera sur-sollicité par les chefs d’établissement et les équipes pédagogiques ?
Qui sera impliqué dans l’accompagnement des dispositifs pédagogiques à mettre en œuvre dès la rentrée 2023 ?
Qui sera contraint de piloter la fermeture ou la modernisation de ses diplômes ?

Nous étions des factotum du rectorat –puisque l’on nous sollicitait pour toute charge tant administrative que pédagogique– ployant sous le joug des urgences toujours plus chronophages ; nous sommes désormais les grands oubliés de la partie revalorisation de la réforme. Nous n’avons aucune illusion sur notre participation pleine et entière dans son application… d’aucuns au ministère, au rectorat, dans les établissements nous sur-solliciteront au motif que cela fait partie de notre mission de faire appliquer les réformes.
Oui, nous devons faire appliquer les réformes, mais dans le cas d’espèce, il s’agit de missions débordant notre cœur de métier :
- personnalisation des dispositifs pédagogiques en lien avec la liberté et l’autonomie des établissements
- accompagnement aux reconversions professionnelles
- suivi personnel et professionnel des professeurs concernés
- mise en œuvre rapide en mai juin et juillet des nouveaux dispositifs (classes réduites en seconde, ouvertures d’options…)

Enfin, est-ce sérieux en termes d’affichage et de RECONNAISSANCE de la profession de la part du ministère, que tout le monde (professeurs, DDFPT, personnels de direction, …) et même les élèves (jusqu’à hauteur de 1200 euros) soit revalorisé sauf les inspecteurs !

Qu’en conclure ?... Qu’une action ferme et solidaire portée par le SI.EN UNSA sera une nouvelle fois la seule manière de faire entendre la colère et le sentiment de frustration des inspectrices et des inspecteurs de la voie professionnelle !

 

Consulter la lettre à la ministre déléguée

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