L'expression est libre.
A vos plumes !
Lundi 10 juin : 5h10, debout sur le quai de la gare, pas au 9 ¾ (les puristes d’H.P. comprendront) mais quai n°4 dans l’attente du train de 5h30 pour Paris, journée de formation des IEN missionnés sciences oblige.
Le séminaire débute à 9h, 3h de train à l’aller, idem au retour, sur la même journée, je ne commenterai pas, le sujet n’est pas celui-là. Encore que…
J’ai la gueule de bois et ce n’est pas à cause de la Bierraubeurre ! Depuis hier soir, 3 mots résonnent dans mon esprit : Liberté, Egalité, Fraternité… Fraternité… Fraternité…
La soirée du 9 juin fut terrible, la nuit courte et agitée, le réveil brumeux, était-ce un cauchemar ?
Les commentaires des journalistes au réveil me prouvent que non, le discours de Mélenchon qu’écoute (haut et fort 😊) le chauffeur de taxi (algérien travaillant en France depuis 12 ans) qui me conduit sur le lieu du séminaire me confirme le drame : l’extrême droite resserre son emprise sur l’Europe et sur la France.
Mais qu’avons-nous fait ???
Un siècle, à peine, et tout est oublié, les Français ont la mémoire courte ! Faut-il utiliser le retourneur de temps ?
Le mur pour rejoindre le quai 9 ¾, je l’ai traversé il y a 8 ans, pleine de convictions et de volonté. Rejoindre la maison des IEN, porter ses valeurs, les incarner, les faire vivre, voilà pourquoi je me suis engagée dans ce métier.
Liberté, Egalité, Fraternité… Fraternité… Fraternité…
- Assurer à tous les enfants présents sur le sol français : noirs, métisses, blancs, musulmans, chrétiens, juifs, immigrés, réfugiés ou français, ce droit à l’éducation, à la culture, à l’ouverture d’esprit !
- Permettre que chacun puisse bénéficier d’un enseignement de qualité avec, pour objectif principal, celui d’en faire un citoyen porteur et respectueux des Valeurs de la République, un citoyen engagé et éclairé.
Hier soir, quelqu’un a éteint la lumière…
Retour au séminaire : Après une journée faite de yaka, fautque, ifaudraifaireça et çaçavapas, je reprends le métro pour rejoindre la gare de Lyon. Je descends à Bercy pour finir à pied, un peu de marche me fera du bien !
De l’autre côté de la rue, j’aperçois ce bâtiment abritant le grand gestionnaire de France, celui qui a oublié qu’on ne peut mesurer que sur du très long terme, l’investissement sur l’Éducation… Et je me souviens de la loi intitulée « Pour une école de la confiance » qui finalement aura précipité la chute de notre grande maison. La confiance ne se décrète pas M. le ministre, elle se construit, petit à petit, pas à pas, en restant à l’écoute, dans l’échange et se traduit par des actes et des moyens en accord avec les annonces. Elle prend appui sur de solides fondations que sont la sincérité, l’honnêteté et le temps…
Sur le fronton du bâtiment, un drapeau bleu, blanc, rouge et ces 3 mots : Liberté, égalité, fraternité.
Fraternité, fraternité, fraternité…
Sans balai, sans grimoire ni baguette magique, je rentre chez moi, il est 22h. Dans le train, j’ai traité les mails de la boîte sans fond, c’est déjà ça. Mais une vive amertume s’est installée…
Je sais que je continuerai à porter ces valeurs avec conviction et engagement, c’est pour ça que je cours, mais aujourd’hui je doute… Combien de temps encore serais-je engagée dans ce métier ?
Pourvu que la lumière revienne illuminer nos chères têtes rousses, brunes, blondes, frisées, crépues, bouclées…
Et pourvu que le 8 juillet je puisse me réveiller avec la gueule de bois de celle qui a bu trop de Bierraubeurre et trop dansé la Tarentallegra !!!
HERMIONE qui commence à sans balai
Où sont nos priorités dites-vous… ? est-il encore l’heure de parler, de penser, de faire vivre la pédagogie… quand…?
Des tirs devant l’école, des règlements de compte au portail, des alertes à la bombe, des élèves déplacés, des menaces de mort, des écoles sans « en-saignants », des élèves qui souffrent, des personnels qui pleurent…
Dis… c’est quand la retraite ?
Blanche a mal dormi
La veille, un dimanche, à 15h, son portable reçoit un SMS avec vidéo à l’appui ; le quartier est à feu et à sang, une guerre des gangs comme on en voit le soir au journal de 2Oh, une scène qui devient presque banale, du déjà vu…
Des tirs , des balles perdues, des voitures de police, des sirènes et des mamans qui crient… du déjà entendu…
Bien sûr si elle était restée sur son ordinateur, elle aurait vu le danger, su très vite ce qu’elle devait faire.
A 18h quand Blanche décide d’ouvrir sa messagerie pour traiter la centaine de mails du vendredi soir elle ne sait pas encore qu’une semaine terrible l’attend…
Alors il faut faire vite : prévenir DASEN, EMAS, ADASEN, SG… qui d’autre encore va bien pouvoir l’aider ? La police ? elle est déjà sur place… Faire une note, vite, un compte-rendu pour éclairer les faits, dire ce qu’on a mis en place. Même si ça prend du temps tout ça , Blanche n’a qu’une idée en tête : accompagner son personnel , être présente le matin même….
Oui mais… il faut se rendre à l’épreuve du CAFIPEMF où elle doit assurer la présidence du jury.
Elle s’inquiète, panique un peu , envoie des SMS aux mêmes personnes à qui elle a écrit… autant de bouteilles à la mer…
Des réponses ? Elle n’en aura pas tout de suite ; mais elle ira soutenir ses équipes, récupérer les multiples fiches RSST des professeurs..., rassurer (sans trop y croire), soutenir sans fléchir…
Le soleil se lève et promet d’ensoleiller la journée… enfin un peu d’espoir…
Blanche se rend encore sur une épreuve de CAFIPEMF le matin puis sur un COPIL l’après-midi sans même avoir eu le temps de déjeuner ; pas grave , elle a l’habitude. Ses mails attendront aussi…
Retour au bureau en milieu d’après-midi ; sa secrétaire lui indique trois faits établissements tout juste arrivés, juste trois faits…
Un père d’élève qui a giflé un autre élève devant l’école pour régler ses comptes lui-même ; des menaces de mort à l’encontre d’un directeur qui s’est vu contraint de rédiger une IP pour un élève hautement perturbateur ; et puis surtout deux très jeunes élèves qui se sont affrontés au nez et à la barbe des pompiers appelés en renfort pour les maîtriser, une enseignante en détresse, menacée insultée, …
Le soleil se lève, se lève encore, radieux, mais Blanche n’y croit plus…
Sous la douche elle entend son portable sonner ; elle n’aura pas le temps de décrocher, son petit-déjeuner est déjà refroidi.
C’est une alerte : elle vient d’entendre le message vocal.
14 classes sans enseignant, tous en arrêt maladie. Elle ne comprend pas, la tête lui tourne, vite, très vite…
Elle a l’impression de rejouer le même scénario : appeler, alerter, les services, demander des remplaçants au plus vite (même si elle connaît déjà la réponse).
Elle n’a plus qu’une idée en tête : se rendre à l’école, ouvrir le portail, recevoir les élèves...
Pourvu que les brigades arrivent vite...
Elle appelle une directrice qui lui confirme qu’un mail lui a été adressé à 22h la veille ; que faisait-elle Blanche à 22h ? toujours pas devant son ordinateur !!!! Elle aurait dû, elle aurait su…
Alors elle rassure encore… les parents devant le portail, les AESH sans élèves dans la salle des maîtres, les agents d’entretien qui ne savent pas s’ils doivent quitter l’école…
Blanche continue sa journée mais sait qu’elle n’est pas encore couchée.
Elle rentre chez elle, rédige encore une nouvelle note pour rendre compte des faits, va enfin diner à 21h.
Blanche est certaine de vouloir dormir, enfin la paix, du repos, du sommeil, le réconfort de la nuit.
Elle ne sait pas encore que demain, c’est une alerte à la bombe qui la réveillera.
Cette fois-ci, elle le sait, elle se tiendra devant son ordinateur.
L’exercice du métier d’inspecteur s’inscrit dans une dimension partenariale forte… Il n’a jamais été autant question de velléités collectives dans les ambitions des territoires académiques : collèges et inter-collèges d’inspecteurs, groupes de travail, réseaux. Nous avons vu « fleurir » depuis des années des référents violence, culture, sécurité, laïcité,… nous avons vu naître des équipes mobiles et porté sur les fonds baptismaux des dispositifs qui lient médico-social et éducation nationale (cf. EMASCO)…
Et pourtant, au quotidien, les collègues se disent esseulés, face à la construction d’une décision et son exécution, face à la gestion de situations de conflits et de violence dans les structures scolaires, face à la difficulté croissante dans la communication avec des usagers qui revendiquent avec véhémence leurs droits tout en ignorant leurs devoirs… L’IEN est un véritable couteau suisse qui invente tous les jours des solutions souvent bricolées en réponse à des défis qu’il ne peut relever faute de réels moyens. Et lorsqu’il est interpelé avec rudesse par une direction académique en demande constante de clarifications, de justifications, de comptes rendus circonstanciés, la responsabilisation se meut en culpabilisation. C’est de cette façon-là que notre institution manifeste son intérêt pour une RH dite de proximité !
Toute cette évolution n’a pas permis de renverser ce sentiment de mal-être et de profond isolement déjà bien installé chez les inspecteurs. Vous êtes accompagnés sans l’être réellement, vous pouvez vous appuyer sur des ressources qui ne sont porteuses d’aucunes solutions sérieuses. Vous construisez des réponses qui ne sont malheureusement que pansements sur jambes de bois. La coque du navire présente plus de trous à combler que vous n’avez de doigts et d’orteils !!!
Un enfant, frappe, tape, mord, renverse tout le mobilier. Après de très nombreuses tentatives l’équipe vous appelle au secours et vous tentez patiemment, dans le respect des instances règlementaires, de construire une stratégie de résolution qui implique de nombreux adultes, de nombreux partenaires. Les parents vous font confiance et comptent autant sur l’école qu’il se disent dépassés et épuisés par tant de démarches infructueuses, dans une temporalité défavorable… sauf que l’enfant lui est là et bien là ! Des délais contraints et incompressibles, des instances submergées, des structures qui présentent des listes d’attente interminables, des prises en charge et accompagnements qui ne confinent qu’à l’observation, et puis le néant. L’équipe est à bout, les enseignants craquent non pas parce qu’ils ne veulent pas de ces situations mais parce que ces situations les interrogent sur leur vrai rôle et leur fait naître un sentiment profond d’incompétence donc de dévalorisation de l’action. Combien d’excellents enseignants sont venus me communiquer leur profond désarroi et me conférer le statut de dernier recours pour ne pas dire escompter que je sois l’homme providentiel ! Vous vous escrimez à mobiliser très largement autour de vous mais… rien… vous videz l’océan à la petite cuillère.
Un élève avec injonction de soin en agresse un autre. Constat médical à l’appui, la famille dépose plainte et sollicite par écrit une mesure de protection de leur enfant via un changement d’école. Vous répondez à cette demande qui a une portée « conservatoire ». Pour la seconde fois, une information préoccupante est rédigée et la précédente transformée en signalement (article 40). Le commissariat procède aux investigations et interrogatoires. La situation est suffisamment grave pour que vous puissiez compter, après avoir « fait le job », sur un contact avec un conseiller technique, voire le cabinet du Dasen. Qu’en est-il ? Rien, nada… Aide toi… mais ne te trompe pas!
Par contre dans un retour descendant de toute autre situation, vous devrez vous épuiser : écrits, médiations, mesures… Et ce, plus vite, que cette enseigne commerciale de vente par correspondance qui prônait une livraison en moins de 48 heures.
Les rdv de carrière : il est question d’une procédure qui ressemble aujourd’hui étrangement à un carcan administratif normé, distillant au compte-gouttes les appréciations, dans une malsaine politique de quotas. Vous devez évaluer mais tout en respectant des volumes acceptables de satisfécits décernés. Il vous faudra classer les performances individuelles pour les fondre dans un pot commun qui ne sanctionne pas la qualité réelle de l’enseignant mais répond à une quotité d’avis excellents-très satisfaisants-satisfaisants déterminée à l’avance. Une carte à gratter : vous découvrez l’avis final et vous adaptez le compte rendu en conséquence.
Evidemment, les recours pleuvent et c’est vers vous que les regards vont se tourner, vous qui êtes sur le terrain.
Un DASEN justifiait cette pratique pour, ne pas avoir à me « déjuger » par la suite ! Mais qu’il le fasse, c’est après tout son rôle. A quelques encablures de la fin d’une carrière, fini pour moi la bride des appréciations contingentées.
Et que dire de ce concept de solidarité hiérarchique réclamé à tout instant par nos décideurs et supérieurs hiérarchiques ? Cette solidarité peut-elle se muer, au besoin, en soutien de l’institution en direction de l’inspecteur ? J’ai de sérieux doutes. Les jeunes collègues qui entrent dans ce métier avec beaucoup de courage et de convictions témoignent déjà d’un malaise qui s’installe. L’un d’entre eux m’indiquait, au détour d’un échange, qu’il était heureux d’avoir terminé la journée sans pépin à régler, sans conflit à gérer, et qu’il lui arrivait souvent de penser au lendemain avec la chute des prochaines « tuiles ». Il manifestait son incompréhension d’une hiérarchie invisible quand tout va mal, une hiérarchie peu encline à « distribuer des bons points mais plutôt retirer des images » (sic).
Un syndicat enseignant vous communique une mesure importante actée par le DASEN susceptible de modifier les conditions de mobilité des PE, alors que c’est une information contraire qui vous avait été communiquée en conseil d’inspecteurs, information que vous aviez relayée auprès de vos directeurs en réunion. Jusqu’ici rien d’étonnant !
Une décision de profilage de poste, qui impacte votre circonscription, intervient sans que vous ayez été consulté. C’est ainsi. Allez-vous nourrir une amère impression de discrédit ? Possible mais il ne faut pas, les instances vont vous expliquer que vous êtes toujours l’interlocuteur qui conseille pour un territoire et que votre avis compte.
La conduite du changement telle que définie par le politique, passe par la capacité de ses cadres à déployer et accompagner la kyrielle d’incessantes mesures dans un processus d’une verticalité inégalée. Il ne vous est plus demandé de croire… mais de pratiquer. Ici, ce sont les enseignants qui volent à votre secours. Certains confient: « nous n’aimerions pas être à votre place » (vous savez… entre le marteau et l’enclume).
Un recteur (désormais honoraire) expliquait il y a de cela quelque temps que, si nous nous trouvions dans une forme de conflit de loyauté, mieux valait « aller vendre des glaces au bord des plages, l’été ». Une manière intéressante de mettre « au parfum » celles et ceux qui vont embrasser la fonction ? Attention, tout de même, le citron est un peu acide cette année !
« Allo, madame l’inspectrice, X recommence, il vient de frapper son enseignante puis son AESH. Pour le moment, nous avons réussi à le calmer. Il a fallu que nous soyons 4 pour cela. Nous ne savons plus quoi faire. »
« Madame l’inspectrice, je vous informe que je suis très choquée par ce que je viens de subir. J’ai besoin de votre soutien. Le père a dit qu’il allait revenir à 11h30 et qu’il « allait me défoncer » »
« Madame l’inspectrice, je vous informe que mon enfant est victime de harcèlement dans son école. Tous les jours lors des temps périscolaires, il est frappé et insulté. Le directeur de l’école ne fait rien, il dit qu’il n’est pas responsable de la cantine. »
« Madame l’inspectrice, je me permets de vous rappeler l’équipe de suivi prévue demain à 8h45 pour Y. J’ai dû la décaler à deux reprises pour être sûr d’avoir votre présence face à cette situation insoluble. »
« Madame l’inspectrice, je vous remercie de nous apporter des éléments de réponse au mail suivant reçu au cabinet »…
Premier jour de la semaine, et pourtant, sur l’agenda, elle semblait plus sereine que la précédente. Ainsi font, font, font, telle une marionnette ; il conviendra de prioriser l’urgence. Appeler la directrice pour savoir où en est la situation avec l’enfant en crise. Appeler l’équipe mobile de sécurité pour protéger la directrice du père, la prévenir et la rassurer. Le reste peut attendre… En même temps, répondre au mail du cabinet ira vite ; il n’y aura qu’à renvoyer le mail resté sans réponse et envoyé 15 jours plus tôt.
La réunion d’équipe de circonscription prévue, c’est un peu comme la séance d’EPS affichée dans l’emploi du temps, c’est s’il y a le temps… Ainsi font, font, font, telles des marionnettes, chacun part gérer des situations, éteindre des feux, écouter, rassurer, se faire investiguer parfois, mettre à mal souvent… C’est ça un IEN et une équipe de terrain et c’est ainsi que la confiance des équipes d’école se gagne… Au 4ème étage, on est loin du terrain.
Ces réponses que l’on doit apporter seul, ces décisions que l’on doit prendre seul, ces informations que l’on doit transférer aux écoles sans en maitriser les contenus et ces contradictions de la hiérarchie qu’il faut ensuite expliquer… l’envie de tout arrêter… mais elles reviendront toujours les marionnettes…
Le sentiment de solitude est celui d’avoir l’impression de baigner dans l’indifférence et l’invisibilité. Pas de vagues, pas d’images chocs, pas de visages fermés, pas de cris ni de larmes. Juste le bruit sourd de l’absence.
IEN dans le second degré, je ne reconnais plus le métier dans lequel je me suis engagée il y a vingt ans.
Le travail auprès des enseignants s’amoindrit pour laisser place à des contrôles, des rapports multiples et toujours plus nombreux, des compte-rendu circonstanciés, souvent à rendre la veille pour le lendemain.
Les réunions en visio qui se tiennent en fin d’après-midi empiètent sur mon temps personnel qui s’amenuise également de plus en plus. Celles-ci nous sont annoncées avec un délai très court et il faudrait pour les services, pour l’institution que l’on soit au garde-à-vous en permanence.
J’en suis aujourd’hui à faire le travail que réalisaient les secrétaires ou les gestionnaires autrefois. J’ai le sentiment que ce n’est plus l’élève, la pédagogie qui priment mais les économies budgétaires.
Des applications d’un autre temps, qui dysfonctionnent parfois nous prennent un temps bien trop exagéré. Pour exemple, le logiciel de la DAFOR qui a réquisitionné mes soirées durant une semaine.
A ce sujet, nous qui étions autrefois valorisés comme pilotes ne sommes plus que des exécutants avec quelques primes accordées à coups de lance-pierres. Sans parler de cette répartition dans les différents groupes qui relève parfois plus du copinage avec le doyen qui procède à ces décisions (il n’est pourtant pas un chef de service) que de la reconnaissance des compétences exercées.
Fort heureusement, l’exercice dans le second degré nous amène à échanger avec les collègues de nos groupes disciplinaires et du collège, au sein desquels les collègues sont le plus souvent à l’écoute et bienveillants… hormis quelques cavaliers seuls.
Cela me permet de reprendre espoir et de ne pas sombrer dans la déprime, contrairement à certains pour qui les injonctions, le manque de soutien et de reconnaissance, le retrait du pilotage sur certains dossiers deviennent trop prégnants.
Il est temps pour notre syndicat de revendiquer un réel retour des inspecteurs au sein de la gouvernance académique.