Au moment où s'installe ce nouveau gouvernement et où des promesses sont rappelées, ne pourrions-nous instiller quelques pistes de réflexion qui permettraient que les promesses en nombre de postes deviennent des réalités en terme de qualité de l'offre du service public d'éducation?

60 000 postes devraient être réinjectés dans l'éducation durant les 5 années du mandat présidentiel. Cela fait 12 000 par an...

On verra l'effet seulement après le vote du premier budget de ce gouvernement...Tant pis ou plutôt, tant mieux.

 

On peut saisir ainsi l'occasion d'une vraie réflexion sur le bon usage de ceux-ci, puisque, finalement, la suppression de ces mêmes postes a été gérée. Il en manque, sur le terrain. Il en manque sur l'aide aux élèves et la disparition programmée des RASED a bien été contenue grâce aux IEN qui ont contribué à contrebalancer les discours sur le contrôle des actions primant sur la confiance faite aux professionnels. Il n'en reste pas moins que les enseignants des options"E" et "G" doivent entendre les arguments qjui ont été la source de nos difficultés. Leur action devra être lisible et contrôlée par les IEN et ceux-ci devront effectivement piloter leur RASED ou l'acvatar de celui-ci.

Nos collègues IEN-ASH devront accepter de laisser ce qui relèvent de l'adaptation pour ne se consacrer qu'à ce qui est au-delà et relève de la thérapie.

Je reste persuadé qu'un mini-circonscription serait malgré, pour eux, tout un lien avec la normalité auquel faisait référence le texte plutôt bon de 1963...et tant pis pour le hochet d'un titre de "conseiller technique du DASEN" ce que chaque inspecteur est et doit être dans un corps unique aux missions diversifiées...

Voilà donc pour une partie des postes à remettre sur le terrain, pour la qualioté du service rendu aux élèves qui ont le plus besoin de l'école, ceux qu'elle met en difficulté...et qu'elle continuera de mettre en difficulté tant que les méthodes et approches pédagogiques resteront si "scolaires", déconnectées de leur rôle d'accompagnement dans le savoir qui est éthimologiquement ce que signifie "pédagogue"...

Comment faire évoluer ces pratiques?

Par une vraie formation professionnelle...Suis-je nostalgique et aveugle? Peut-être, mais si je me réfère à ce que je connais le mieux, mon propre parcours, je vois que les diplômes ne sont pas la sanction d'une compétence professionnelle.

La formation donnée par les IUFM dernière version visaient à former à la réussite au concours. Puis, la formation professionnelle trop peu en relation avec "le terrain" ne permettait pas d'appréhender la réalité du quotidien du travail "hors la classe" si important pour préparer ce qui se passe dedans...

La formation initiale insuffisante, la formation continue désormais inexistante...Consacrer 5 000 posten soit environ 50 par département (à ajuster en fonction des besoins en renouvellement et accompagnement des évolutions démographiques avérées) permettrait de réorganiser la formation dans son ensemble et de faire progresser les maîtres, leurs méthodes et les élèves par conséquent...

50 postes pour assurer une formation en alternance et offrir aussi des périodes de stages de formation continue aux titulaires, ça ma paraît un bon usage des finances publiques, plus pertinent que ces indemnités diverses pour allécher le professeur et lui faire accepter la médiocrité des outils d'évaluations fussent-elles nationales...

Accompagner les enseignanats au long de leur carrière et leur donner une vraie formation professionnelle voilà un des vrais moyens de réformer en profondeur l'Ecole. Et je me dis qu'une formation étalée sur deux années ne serait pas un luxe...

Chiche?