IEN dans le second degré, je ne reconnais plus le métier dans lequel je me suis engagée il y a vingt ans.
Le travail auprès des enseignants s’amoindrit pour laisser place à des contrôles, des rapports multiples et toujours plus nombreux, des compte-rendu circonstanciés, souvent à rendre la veille pour le lendemain.
Les réunions en visio qui se tiennent en fin d’après-midi empiètent sur mon temps personnel qui s’amenuise également de plus en plus. Celles-ci nous sont annoncées avec un délai très court et il faudrait pour les services, pour l’institution que l’on soit au garde-à-vous en permanence.
J’en suis aujourd’hui à faire le travail que réalisaient les secrétaires ou les gestionnaires autrefois. J’ai le sentiment que ce n’est plus l’élève, la pédagogie qui priment mais les économies budgétaires.
Des applications d’un autre temps, qui dysfonctionnent parfois nous prennent un temps bien trop exagéré. Pour exemple, le logiciel de la DAFOR qui a réquisitionné mes soirées durant une semaine.
A ce sujet, nous qui étions autrefois valorisés comme pilotes ne sommes plus que des exécutants avec quelques primes accordées à coups de lance-pierres. Sans parler de cette répartition dans les différents groupes qui relève parfois plus du copinage avec le doyen qui procède à ces décisions (il n’est pourtant pas un chef de service) que de la reconnaissance des compétences exercées.
Fort heureusement, l’exercice dans le second degré nous amène à échanger avec les collègues de nos groupes disciplinaires et du collège, au sein desquels les collègues sont le plus souvent à l’écoute et bienveillants… hormis quelques cavaliers seuls.
Cela me permet de reprendre espoir et de ne pas sombrer dans la déprime, contrairement à certains pour qui les injonctions, le manque de soutien et de reconnaissance, le retrait du pilotage sur certains dossiers deviennent trop prégnants.
Il est temps pour notre syndicat de revendiquer un réel retour des inspecteurs au sein de la gouvernance académique.
Marie