Bernard WERBER, dans « la diagonale des Reines », pose clairement la question.
Nicole O'CONNOR (irlandaise, évidemment) est autophobe (allergie au fait d'être seule). Monica Mac INTYRE (écossaise, évidemment) est androphobe (hantise d'être avec des gens).
Et si les IEN se reconnaissaient en ces phobies ?
A l’école poitevine des p’tits chefs, dans l’amphi, voilà bien un sujet qui fait mousser, et qui se concrétise lors de la pinte autour du baby ! Et chacun d’hurler sa solitude et d’en appeler au collectif, syndical, d’avance merci 😉, mais l’affaire est probablement plus complexe que cela…
L’exercice de l’encadrement, et donc de ses pendants (application de l’accompagnement dû au terrain et représentation de l’autorité requise par l’institution) supposent l’ensemble. Celui qui a autorité est toujours seul face à sa conscience. Tout en appelant souvent au collectif.
Le film « El presidente », une histoire ardue entre bandes de présidents latino-américains mâtinée d’une relation père-fille, met en images clairement cela.
L’IEN doit pouvoir faire des choix locaux, seul. Disons : avec son équipe de confiance, mais sans pression de la Capitale, la Grande ou bien la p’tite, hein !
L’IEN doit participer à la concorde départementale, académique et nationale. Entre les deux, son cœur doit balancer…
Version co : grâce (heum, heum) à la « lettre de missions » (le prochain dossier qui va nous faire rigoler) et les « instances » habituelles (réseaux, GT, COPIL, et autres machins). Nonobstant la valse des recteurs / DASEN, censés mettre cela en musique, forcément.
Version ego : grâce à l’absence de réponses lorsque l’on pose des questions taquines aux étages du dessus. Soupirs.🙄
A l’école des p’tits chefs, la DGESCO ressasse : « allez chaque jour dans les classes, c’est un ordre » ! Comprendre : « faites (enfin) votre fonction d’encadrant de proximité et de transmission de la bonne orientation nationale ».
En vrai, chaque jour, on nous impose plutôt de surseoir à la mêlée, afin d’être mieux disponible pour couper en quatre le cheveu de la dernière enquête, qui servira (probablement pas) cette « bonne orientation nationale ». Ou bien servira l’étage du dessus qui voudrait y briller. Soupirs.🙄
CQFD ?
Rappel de la question liminaire : « est-ce que les IEN se reconnaissent en ces phobies ? » Non, ils sont autophiles tout autant qu’androphiles…
On aime travailler pour, par et sur le terrain sans que personne ne vienne nous faire « caguer ». On aime insuffler le collectif et y participer, sans faire « caguer » personne.
Pour une fois, ça ne coûte ni euro, ni rien de plus, sauf à (se) faire (tous) confiance (à tous les étages)…
C’est bien comme revendication, non ?
Ayeeeeez cooooooonfiaaaaance.