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A vos plumes !



L’INRS dans sa brochure de 2022, fait le constat que, par la visioconférence, la tentation est grande de programmer une succession de réunions et que cette accumulation « … peut représenter un risque pour la santé des salariés (fatigue, stress, charge de travail élevée…) ».

Nous en sommes là ! D’un outil facilitateur au quotidien, il devient aujourd’hui un prétexte à la réunionite aiguë.

Post Covid, nous avons tous apprécié de pouvoir le mettre à contribution afin de limiter nos déplacements et gagner un temps précieux, temps que nous avons mis à contribution pour traiter d’autres dossiers... Mais aujourd’hui, il nous faut être attentif et nous préserver ! Le nombre de sollicitations n’a de cesse d’augmenter, « vous n’aurez pas à vous déplacer, je vous envoie le lien ! »

STOP ! Revenons à un usage raisonné des réunions qu’elles soient présentielles ou distancielles. Il faut que nos instances décisionnaires prennent en considération ce trop-plein qui aujourd’hui met bon nombre d’entre-nous en souffrance, assumée ou non…

L’inspecteur doit, comme le précise la circulaire du 29 août 2023, être présent dans les classes, les écoles et les établissements scolaires. Belle utopie, lorsque l’on met bout-à-bout l’ensemble de nos activités qui amenuisent considérablement ce temps au contact du terrain. Combien avez-vous fait cette année de visioconférences, suivis de webinaires, à combien de mails avez-vous répondu pendant ces temps, combien de dossiers avez-vous géré ?…

Quelle charge mentale supplémentaire devrions-nous encore subir avant de réagir ! Nous devons aspirer à une meilleure qualité de vie au travail et retrouver un usage raisonné de la réunion et ainsi profiter pleinement et sereinement de ce bel outil de travail qu’est la visioconférence

Une IEN pas virtuelle pour deux sous !

 

Zoom

Rappelez-vous :

Le PPCP : projet qui consiste en la réalisation totale ou partielle d'un objectif de production ou d'une séquence de service, tenant compte des caractéristiques du secteur professionnel concerné et du niveau du diplôme considéré – voir BOEN n°25, le 29 juin 2000

Chef d’œuvre : C'est une réalisation, collective ou individuelle, qui permet d'exprimer des talents en lien avec le futur métier, et aussi de montrer et de valoriser les compétences. – voir BOEN n° 41, du 29 octobre 2020

Le BEP est supprimé à la rentrée 2021 et le baccalauréat professionnel se prépare en trois ans après la classe de troisième, … ou plutôt 2 ans… après une seconde commune (famille des métiers)

La famille de métiers est mise en place en classe de seconde de baccalauréat professionnel, dans le cadre de la transformation de la voie professionnelle (TVP) en 2019 (BOEN n°23 du 6 juin 2019)

La co-intervention mise en place en 2021 (BOEN n° 15 du 15 avril 2021)

Quelles différences y a-t-il entre le PPCP et le chef d’œuvre ?

Quelles différences y-a-t-il entre les secondes Professionnelles à Orientation Progressive (POP) et les secondes par familles de métiers ? Les POP pour des diplômes connexes ne répondaient-elles pas parfaitement à l’attente des apprenants… contrairement aux secondes familles de métiers ?

Astrid, pas inspectrice non plus, mais lectrice attentive des archives en tout genre...

 

meandres

Rappelez-vous ! Le chef-d’œuvre, apparu lors de la TVP de 2019, devait être l’occasion de confronter les élèves aux réalités professionnelles en passant par des mises en problème, des essais, des erreurs, des prises de risques, de la résilience, de la persistance, de l’endurance pour arriver à la réussite et la fierté du collectif. La promesse était belle : « œuvrer ensemble aux talents de chacun », synonyme d’excellence et de reconnaissance par les pairs. L’élève devait ainsi acquérir ce sentiment d’appartenance à une communauté professionnelle tout en développant des compétences et capacités transversales telles que : mémoriser, comprendre, appliquer, analyser, évaluer, créer, afin de traiter une situation professionnelle. Même le nom était révélateur, chef d’œuvre ! Ce dernier s’entendait comme le parachèvement d’une scolarité réussie.

Les inspecteurs martelaient à chaque équipe pédagogique que le chef d’œuvre était pluridisciplinaire se déployant sur deux années scolaires, prenant ancrage dans le champ professionnel de l’élève, valorisant à la fois la démarche dans le cadre d’un projet individuel ou collectif et s’illustrant dans une réalisation présentée dans un contexte événementiel. Il prenait place dans un cadre plus large, à caractère culturel, linguistique, historique permettant ainsi de développer et/ou de renforcer des compétences transversales et professionnelles. Bref, le chef d’œuvre qui incarnait la pédagogie de projet… mais qui n’était surtout pas un simple projet, mais davantage une démarche et une réalisation concrètes, était avant tout pluridisciplinaire.

Qu’en sera-t-il à la prochaine rentrée 2024 ?

Le chef d’œuvre n’est plus pluridisciplinaire et redevient par conséquent un simple projet. Il est donc totalement vidé de sa substantifique moelle. Ce projet fera l’objet d’un oral de projet fin juin dont les modalités restent encore à définir. Alors oui, si l’on se base sur son caractère pluridisciplinaire qui lui était consubstantiel, le chef d’œuvre dans la prochaine réforme n’est plus. Il sera bien mort à la rentrée 2024.

Mais le chef d’œuvre remplacé par un projet dans la réforme n’est pas pour autant définitivement enterré. Le ministère prône l’autonomie des établissements et la liberté pédagogique des équipes. Si le chef d’œuvre fait sens, et qu’il est porté par des équipes engagées, il pourra perdurer. Il ne sera donc plus obligatoire.

Non, le chef d’œuvre n’est pas mort, il est simplement en fin de vie. Certains établissements, surtout à caractère industriel, pour quelque temps encore, le feront vivre mais il est à gager que très vite il tombera dans l’oubli… faute de moyens afférents. La réforme à ce jour prévoit de récupérer 30 heures en terminale pour les redéployer sur d’autres dispositifs, comme le renforcement des enseignements généraux en groupes à effectifs réduits. Il n’y aurait désormais plus 108 heures dévolues à ce projet mais seulement 78 pour la première version ou dans la version deux plus que 50 heures en récupérant 58 heures. Réponse mi-décembre.

Adieu chef d’œuvre ! Vive le projet.

Leonardo D-V. (pas inspecteur, mais l'aurait volontiers été s'il avait connu le SI.EN UNSA)

 

Chef oeuvre

Un de nos collègues avec humour dit un jour à un cadre administratif, « un IEN est le N° 4 du système éducatif : le ministre, le recteur, l’inspecteur d’académie, l’IEN », il ne se doutait pas à quel point cette image quelque peu humoristique serait battue en brèche au fil des années.

Être IEN, sans remonter à l’époque initialement évoquée dans la thèse de Jean Ferrier représentait pour moi, enfant de ce que l’on qualifierait maintenant de quartiers sensibles et modeste serviteur de l’état que je fus à partir de ma réussite au concours de l’Ecole Normale, une sorte de graal laïc dont je comptais user et abuser pour rendre à l’Ecole Publique ce qu’elle m’avait offert comme ascenseur social, dans la promotion de tous.
Et donc voici bientôt 25 ans je me dirigeais hardiment vers Chasseneuil du Poitou pour tenter d’emmagasiner tout ce qui me serait nécessaire à cet effet, m’appuyant sur un parcours professionnel déjà assez varié.
Progressivement, de la notion prégnante émergeant, s’installait le pilotage d’un territoire dans le respect des Instructions Officielles et leurs déclinaisons locales. Mes expériences professionnelles m’ont effectivement ensuite sensibilisé et formé à ce type de réalité entre la France des quartiers nord de Marseille et celle de la Drôme provençale, passant par le beau département de Vaucluse, d’écoles à 15 classes et plus en éducation prioritaire à l’école à classe unique, éventuellement inscrite dans un RPI.

Cependant en quelque occurrence que ce soit demeurait le fil rouge, dans le cadre de nos IO, d’un objectif à atteindre s’appuyant sur le potentiel humain, la réalité géographique, le maillage relationnel avec ; élus, parents d’élèves, tissu associatif, partenaires syndicaux ainsi que le médico-social, assorti d’une responsabilité globale de ce fonctionnement, dans ce qu’il était parfois loisible d’appeler aussi le projet de circonscription.
Un des points forts de la formation d’IEN était constitué de la capacité, si ce n’est la compétence, au pilotage en milieu complexe, dans le système particulier de notre éducation nationale, rendant obligatoire une réflexion et une anticipation sur chacun de nos actes pédagogiques et administratifs avec comme corollaire le sens de telle ou telle décision au niveau de la circonscription s'emboîtant dans les cadres académiques, nationaux.
A ce jour, peu de reliques de ce temps me semblent encore fortement d’actualité. Ainsi le potentiel humain qu’il était possible de suivre avec une périodicité souhaitée de trois ans échappe complètement et au lieu de 12 à 15 visites sur une carrière de 37,5 ans se substituent trois entretiens de carrière sur 42 ans de service. La continuité et l’accompagnement en souffrent quelque peu et point n’appert la possibilité d’une relation privilégiée avec le corps enseignant.
Il en va de même pour les aspects formatifs de notre mission, passant d’une réalité de 36 semaines de formation à une portion quelque peu réduite, sur des objectifs prescrits, se heurtant aussi à la fréquente vacuité de moyens de remplacement.

Enfin et sans vouloir être exhaustif ni revenir sur le temps de baronnies en certains lieux, le pilotage d’une circonscription passait aussi par un outil particulier, croisant les injonctions institutionnelles et la réalité d’un territoire, dans son acception antérieure au vocable usité de nos jours ; la carte scolaire où, s’appuyant sur les réalités locales, était dévolue à l’IEN la proposition d’organisation administrative et pédagogique à soumettre à l’IA, dans un principe de loyauté toujours présent ainsi que de proximité.

Le seigneur « Excel », accompagné souvent d’effets de seuil abscons, a en maintes circonstances remplacé toute analyse qualitative et prospective.

Il fut un temps où devenir enseignant représentait majoritairement une sorte d’aboutissement et d’épanouissement pour tout individu et son corollaire pouvait en être l’épanouissement personnel et professionnel générant une légitime reconnaissance des corps d’encadrement dans un échange gagnant/gagnant voire d’émulation positive.

Depuis, cette évolution professionnelle, synonyme d’élévation sociale est rendue à une réalité de recherche d’impétrants par job dating ou l’ouverture de concours spéciaux pour satisfaire au nombre de places nécessaires pour un enseignant devant chaque classe. Le métier évolue certes….

Dans un domaine similaire, si la loi de 2005 constitue une avancée certaine du point de vue, républicain, citoyen et égalitaire la demande prescriptive qui s’ensuivit plaça les IEN dans une sorte d’injonction paradoxale. Accueillir oui mais avec quels moyens et que répondre aux parents soucieux d’une légitime requête et aux collègues confrontés d’un seul coup à une réalité d’accueil pour laquelle peu avaient été formés. L’école pour tous, oui encore une fois, mais avec quels moyens et quel sens y donner dans la réalité quotidienne et les inquiétudes des enseignants ?

L’IEN tenu, par l’intermédiaire du PIAL, à déplacer un AESH pour calmer les ardeurs revendicatives de parents n’hésitant plus à ester en justice, resterait pilote, certes mais de quoi…. ?
Enfin, il était attendu d’un IEN dans son fonctionnement une sérénité issue sans doute d’une permanence et d’une stabilité sur un espace territorial. Sans revenir sur les dix ans de non-retour sur son académie d’origine, un minimum d’exercice sur trois ans comme le rappellent les circulaires sur la mobilité permettait a minima le tissage des liens évoqués plus haut avec l’ensemble des acteurs du monde éducatif. Cette modalité pour différentes raisons semble avoir disparu dans nos pratiques, accompagnée aussi de multiples situations de collègues à mi-temps, générant souvent une sorte d’éparpillement de la mission au regard des enseignants. Cet état antérieur permettait à l’IEN de connaitre sa circonscription dans ses différentes dimensions dont l’une, non des moindres, la dimension humaine des hommes et des femmes l’habitant avec leurs histoires, leurs complexités et leur attachement à cette fonction essentielle qu’est la transmission du savoir.
Ainsi était générée me semble-t-il une relation de confiance avec l’IEN sans rien retirer au professionnalisme de l’exercice.

En certains lieux, peut-être pour compenser, a été ainsi instaurée, souvent en sus de la division des personnels aussi, une opérationnalité hybride nouvelle, issue du privé, les « Ressources Humaines », vocable remplaçant d’ailleurs dans l’entreprise le chef de personnel. Chacun au départ a pu y voir ou espérer une vue innovante des situations qui allaient d’un côté éventuellement soutenir l’IEN si nécessaire et d’un autre offrir un étayage supplémentaire aux personnels.
Force est de constater à l’usage, en certains lieux, le sentiment d’une sorte d’échelon additif, oscillant entre un autoritarisme désuet et un formalisme exacerbé, échappant de trop à ce qui était constitutif de notre Recueil des Lois et Règlements, remplacé certes par Légifrance sur la forme ; le bon sens.

Ainsi d’une manière générale, il me semble avoir assisté à une lente évolution de notre fonction vers une place d’exécutant, plus apprécié pour sa souplesse d’échine que pour sa capacité à questionner.
En dernier lieu, mais non forcément ultime, et sans faire montre d’un corporatisme exacerbé, nous ayant toutefois manqué dans ces dernières années, comme notre place et notre reconnaissance dans les réseaux d’éducation prioritaire par exemple, fallait-il que le 1er degré se retrouve si amoindri au regard de sa mission ?

Si j’osais une analogie sans doute triviale et je vous prie de m’en excuser : « avant de choisir la couleur des tuiles de ma demeure, je m’inquiète de la solidité de ses fondations ».

Élie, IEN honoraire

 

elie

500€ de complément indemnitaire annuel ; une cure de jouvence !

Cela faisait déjà quelques temps que je n’avais plus ressenti le plaisir de la « bonne surprise » d’un petit pécule supplémentaire au moment des fêtes de Noël. Plus précisément depuis le décès de ma grand-mère qui, affectueusement, déposait un billet dans une jolie carte de Noël et la glissait dans mon sac à main, discrètement, afin que je m’offre le superflu.

J’aurais aussi pu m’en servir pour alimenter l’argent de poche de ma fille, à raison de 10€ par semaine. Mais cette pratique me ramène 15 ans en arrière, quand elle était en école élémentaire et que l’inflation n’était pas encore passée par là.

Je remercie donc notre ministère qui me ramène ainsi des années en arrière en m’accordant comme argent de poche 9,61 € par semaine au titre du CIA.

Vivement l’année prochaine !!!

A.L IEN de terrain

A L IEN

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