L'expression est libre.
A vos plumes !
- Nous sommes d’abord et avant tout des pédagogues. Sans aller dans les classes pour y rencontrer et échanger avec les enseignants, nous déambulons dans la vie professionnelle comme des canards sans tête. Je n’imagine nullement frapper à leur porte en quémandant l’autorisation d’entrer, mais plutôt rétablir l’inspection régulière et tout au long de la carrière. Comprenez-moi bien : dans 8 cas sur 10, nous apportons aux professeurs des écoles (je préférais le terme d’instituteur) de la considération et de l’envie de faire leur métier. Même s’ils ne l’avoueront jamais, notre présence leur fait du bien ! Si nous pouvons à nouveau observer les enseignants tous les 3 ou 4 ans, une plus-value consisterait à inscrire ces visites dans un parcours cohérent : assister à des séances dans des domaines d’activités distincts, à différents moments de la journée, offrir à certains un suivi personnalisé.
- Nous sommes ensuite des chefs d’orchestre, certains préfèreront dire « des pilotes », de proximité. Nos visites de terrain combinées à l’analyse des besoins des élèves et des maîtres doivent nous permettre, en toute liberté, d’écrire une partition, un plan de formation, adapté au contexte local, puis de le mettre en musique. Il est grand temps que nous retrouvions une vraie marge de manœuvre en la matière. Si les constellations impulsées au niveau national ont constitué une évolution très positive en termes de formation, elles ne sauraient être cantonnées dans les seuls domaines de la maîtrise de la langue et des mathématiques. Et la musique alors ? Et l’histoire ? Et les sciences… ?
- Nous devrions redevenir entre nous des coéquipiers. Dans un monde où il devient impossible de maîtriser tout seul l’immensité des savoirs et des savoir-faire, dans un métier où nous nous retrouvons trop souvent isolés, seuls avec nos « emmerdes » (je passe de Véronique Sanson à Charles Aznavour) les IEN gagneraient beaucoup à coopérer, par exemple construire des modules de formation ensemble, afin de profiter des expertises des uns et des autres (maintenant je vous chante Starmania). Il est dommage que les conseils et les collèges d’IEN fonctionnent exclusivement de façon descendante. Ce sont des instances où l’on recueille au mieux de l’information ; si seulement elles pouvaient se muer en authentiques groupes de travail !
- Si nous imaginons un monde futur se débarrassant de l’échelon départemental, avec un recteur de région académique relayé par un corps unique d’inspecteurs (finie la querelle entre IA IPR et IEN), nous apparaitrons plus solidement comme les représentants de l’institution vis-à-vis de la communauté éducative et des collectivités territoriales. Cela ne signifie en rien que notre communication doive être clonée, austère ou robotisée. Si nous avons été choisis, c’est pour notre personnalité, pas pour notre langue de bois. Donc de grâce, restons nous-mêmes !
- Si les directeurs d’école basculent à court terme vers un statut de chefs d’établissement, ce que je pense opportun, après avoir vu de près les bénéfices de ce fonctionnement dans les établissements privés sous contrat, nous devenons de facto des coaches pédagogiques. Je m’imagine dès lors emmener les directeurs dans les classes à mes côtés et échanger avec eux non plus sur les chiens écrasés mais sur les pratiques et leurs effets sur les progrès des élèves. Nous leur donnerions ainsi des pistes pédagogiques à essaimer, seuls ou avec notre soutien.
- Nous avons en une décennie basculé du rôle de guide à celui d’accompagnateur, sorte de consultant privilégié, à l’écoute des problèmes rencontrés par les équipes, à même de leur apporter expertise et conseils. Notre mission se rapproche à ce titre de celle des IA IPR-EVS. Passer du statut d’inspecteur à celui d’accompagnateur ne va pas de soi. Il s’agit bien d’une révolution copernicienne sur laquelle nous avons été peu sensibilisés.
- Nous devenons des chasseurs de talents. À nous de repérer ces profs qui ont des idées, inventent des outils, des méthodes, créent la pédagogie du futur. Nous devons être plus que jamais curieux des autres et les valoriser à l’occasion de temps forts organisés dans la circonscription, de publications ou de formations. D’une certaine manière nous devenons des CARDIE en puissance, des promoteurs de l’innovation pédagogique.
En guise de conclusion, je citerai Yuval Noah Harari, qui dans son essai « 21 leçons pour le 21ème siècle » évoque quatre compétences majeures que les élèves devraient acquérir pour tirer leur épingle du jeu dans ce drôle de monde qui les attend : acquérir un esprit critique, savoir communiquer, coopérer, affronter sans crainte le changement. Je souscris volontiers à ce programme et pense même qu’il pourrait parfaitement s’adapter à notre fonction. Permettez-moi simplement d’y ajouter une compétence supplémentaire : l’humour, sans lequel il nous sera bien difficile de prendre un peu de distance, et de susciter le rire dont nous avons tous tellement besoin en ces temps si troublés.
Eric, IEN qui pense haut ce que les autres pensent tout bas
Bien souvent, dans la progression (naturelle ?) d’un enseignant qui exerce des missions de maître formateur puis de conseiller pédagogique, la proximité de la relation professionnelle en circonscription, avec un IEN, crée souvent (naturellement ? implicitement ?) un désir d’embrasser à son tour une fonction d’encadrement au sein de notre noble institution.
Si c’est en regardant le forgeron, cent fois remettre sur le métier l’ouvrage, que naît cette idée du « pourquoi pas moi », si la représentation de la fonction est directement liée à cet individu qui l’habite/l’incarne près de nous, force est de constater qu’une fois le pas franchi, la conviction du «c’était pas exactement le film que j’avais visionné» se renforce en même temps que les emmerdes… arrivent.
Tout commence par une première expérience au centre de formation/formatage des inspecteurs dans cette bonne ville chère à nos deux Charles. Là, lors du séminaire d’accueil, le ton est donné : « on ne vous demande pas de réfléchir on vous demande d’obéir ». C’est un précepte qu’aurait peu goûté notre bon philosophe Alain qui définissait l’acteur de la cité de la manière suivante : « être citoyen, c’est savoir se montrer docile… et résistant » !
Depuis seize ans maintenant nous avons vu défiler : des ministres (un emploi quasi-saisonnier), des lois d’orientation, des réformes, deux socles communs, des programmes, des documents d’accompagnements, des attendus de fin d’année, de fin de cycle, des guides… Loin de moi l’intention d’exister reclus dans le « c’était mieux avant » mais quand même.
I have a dream : J’aimerais être un IEN dans un espace éducatif patient, laissant le temps au temps, loin des tourbillons médiatiques et politiques rythmés par la succession effrénée de triptyques “expérimentation-généralisation-abandon”.
Nous avons baigné dans des modules professionnalisant dédiés au pilotage par le résultat, à la conduite de projet, pour construire à l’échelle de notre territoire un plan d’action en circonscription ou projet de performance. La marge d’initiative qui était la nôtre s’est effritée et s’est trouvée sacrifiée sur l’autel d’une verticalité inégalée. Au terme pilotage se sont substitués les vocables gérer et administrer.
I have a dream : J’aimerais être un IEN à qui l’on reconnaît le droit dans son territoire, au regard de sa spécificité, de construire des réponses adaptées ancrées dans la durée. L’épée de Damoclès agitée par des DSDEN cristallisées autour du duo infernal “résultats des élèves (aux protocoles nationaux)/IPS” crée un malaise profond et un stress sans précédent. La machine à culpabiliser est lancée.
La collégialité n’a jamais été autant réaffirmée dans le travail des réseaux de territoires, des bassins, des instances départementales et académiques. C’est le temps de l’inter-degré, des séminaires de cadrage (pour ne pas dire recadrage), d’une communication resurfacée où sont proposés des éléments de langage. Assisterons-nous bientôt à des ateliers de pose uniforme des petits doigts sur la couture ?
I have a dream : j’aimerais être un IEN qui a été recruté pour ses capacités identifiées de management, d’expertise pédagogique, de pensée stratégique. Je suis capable de dire sans que l’on me dise quoi dire, je suis capable de présenter et accompagner des réformes en toute loyauté… mais à ma façon avec ma connaissance fine des acteurs qui font l’école.
Mes marges de manœuvre sont aujourd’hui réduites à leur plus simple expression.
Et j’aimerais aussi pouvoir me dire qu’au sein d’un département le collège des IEN nous permet de rompre avec cette solitude qui peut nous envahir parfois. Un lieu où naissent et se structurent des projets communs, un lieu de dialogue, d’échange, d’harmonisation, un lieu où se construisent les propositions qui seront ensuite présentées au directeur académique pour une cohérence territoriale départementale, un lieu sans pilotage A-DASEN.
Au temps du protocole d’inspections planifiées sur l’année qui facilitait la rencontre d’avec soixante-dix à quatre-vingt-dix enseignants dans le quotidien de leur champ d’exercice, il était possible de rendre compte aux directeurs d’éléments saillants des pratiques, points d’appui du plan de formation en circonscription. Le basculement en 2017 vers des rendez-vous de carrière nous fait entrer dans un format que n’aurait pas renié Jacques Martin dans sa célèbre émission « l’école des fans ». Nous obéissons au chant des SIRHEN en onze croix et 2048 caractères. Et par-dessus tout après les fameux quotas laitiers de la discorde, voici venu le temps des quotas d’appréciation car finalement tout le monde ne peut pas avoir décroché la bonification d’un an.
I have a dream : j’aimerais être un IEN libéré de ces pesanteurs ridicules, de ce format abscons et infantilisant. La confiance ne se construit pas dans un schéma étriqué qui vous contraint au prétexte d’une nécessaire cohérence entre avis IEN et avis final délivré par le recteur. Avis au surfeur, « le pas de vague » vous maintient sur le sable.
En guise de conclusion : S’il n’existe pas de modèle idéal de par la singularité et la diversité des profils d’inspecteurs, il ne faudrait pas que le chemin qui nous est tracé soit assorti d’un prêt à penser, dans un système où l’humain avec ses velléités, ses ambitions, ses demandes, ses questions, ses besoins ne soit plus entendu. L’inspecteur capable de penser par lui-même a besoin de sentir que l’institution lui fait confiance, le considère et le reconnaît dans sa professionalité. J’aurais aimé être cet IEN attentif spectateur de cette reconnaissance.
Léon, IEN contemplatif et dubitatif
Privilège de l’âge, je suis aujourd’hui en mesure de vous parler d’un temps que peu d’entre vous ont pu connaître. Aux portes d’un repos professionnel dont je ne sais pas s’il est bien mérité, mais dont je suis sûr qu’il sera le bienvenu, j’apporterai un témoignage d’une époque lointaine, sans nostalgie mais avec objectivité, j’espère…
En ces temps lointains, le premier conseil que m’avait donné mon tuteur (qui était lui-même bien proche de la retraite) était de prendre chaque semaine une demi-journée pour se couper de toute activité afin de prendre le temps de lire et de réfléchir. Qui oserait aujourd’hui faire une telle suggestion et qui, plus encore, s’aventurerait à la mettre en œuvre ?
En ces temps lointains, l’ordinateur était un outil parmi d’autres et il restait sagement fermé pendant les réunions, car nul n’aurait eu l’indélicatesse de ne pas écouter (ostensiblement) ses collègues et de s’affranchir d’une réflexion partagée. Le téléphone portable était rare et ne servait qu’à communiquer et non à s’isoler. De nombreux collègues expérimentés (plus élégant que de dire « âgés », ne trouvez-vous pas ?) refusaient même d’en être équipé, car ils percevaient cet instrument comme une réduction potentielle de leur marge de liberté. Ils le voyaient en outre comme un facteur de stress.
En ces temps lointains, les actions de formation étaient préparées avec minutie, mais sans avoir à compléter des pages et des pages qui leur donnent aujourd’hui un formalisme bien éloigné des besoins et des aspirations des équipes pédagogiques. Certes les contenus de formation pouvaient sembler un peu hétéroclites, pourtant ils contribuaient souvent à fédérer autour de projets qui créaient du lien au sein des écoles.
En ces temps lointains, un inspecteur pouvait se permettre des arrangements locaux pour répondre à des situations humaines urgentes et légitimes. Accorder à un enseignant la possibilité d’assister aux funérailles d’un proche ou d’un ami au lieu de le refuser en arguant de normes réglementaires, renforçait le lien de confiance entre les personnels et l’institution.
Faut-il dès lors se lamenter sur le joli temps d’avant que nous aurions perdu ? Sans doute pas, mais peut-être serait-il bon de réfléchir à ce qui était essentiel et qui nous motivait à exercer le métier d’inspecteur. Nous disposions de marges décisionnelles plus importantes que celles qui sont les nôtres aujourd’hui. Ceci ne nous empêchait pas d’accompagner les réformes qui répondent aux besoins d’évolution de l’École, afin que celle-ci reste en phase avec la société, mais nous pouvions le faire avec souplesse, en cherchant toujours à nous adapter au contexte particulier du territoire dont nous avions la responsabilité.
C’est peut-être de cela dont nous aurions besoin aujourd’hui : plus de liberté pour une meilleure efficacité, plus d’autonomie pour un meilleur engagement, plus de solidarité pour un sentiment de sécurité professionnelle, une hiérarchie moins tatillonne pour que nous reprenions confiance en nous et dans l’École…
Ce modeste témoignage vous semble bien décalé par rapport à vos objectifs professionnels ? C’est peut-être vrai… On en reparle dans trente ans ?...
Moi, l’Auvergnat
Pour le bétail, on se souvient de la polémique autour des anabolisants : estradiol, progestérone, testostérone, zéranol, acétate de melengestrol / trenbolone, somatotropine bovine et toutes ces réjouissantes hormones de croissance artificielles.
Rien à voir avec le bon IEN, élevé sous la Bonne Mère républicaine, peuchère !
Sur France Culture dans l’émission « Le Biais de Bernard WERBER », est évoquée une étude récente démontrant que « chanter en groupe améliore la santé physique et mentale, réduit le stress et favorise la sociabilité. À tel point qu'est née une discipline médicale spécifique : la neuro musicothérapie ».
On est au cœur, disons dans la cour, du problème de l’IEN qui court, à court de voi(e)x...
Il doit chanter la vertu des réformes qui s’empilent, et reprendre en cœur la mélodieuse parole de chaque ministre qui passe et rapace.
Et, au refrain, fredonner, à qui voudra bien l’entendre, que « tout, tout, tout, vous saurez tout sur BFM D’ici » (c’est pour rimer avec… oké, ça va, je sors 😉
Promis, juré, chanté, les machins Plans/CoDir/COPIL/Enquêtes-en-vœux-tu-en-voilà, réfléchis, matures et systémiques feront sens (un jour ou l’autre), dans l’intérêt des Petiots de la République.
Évidemment.
Et ainsi, d’éprouver, logiquement, les bienfaits harmoniques des « neurotransmetteurs comme la dopamine (l’hormone de la récompense), la sérotonine (hormone du lien social), l’ocytocine (hormone de la confiance) et des endorphines (hormone du plaisir) qui agissent comme des euphorisants et des antidouleurs ».
Oui, mais quand même un peu non.
L’IEN est un barde qui dissone. Il a autorité, sauf si l’Autorité du dessus lui dit que non. C’est un pédago qui court avec sa burette d’huile pour que, sur le terrain, l’apprentissage (l’éveil des âmes) des élèves ne se grippe pas. C’est un administratif, en grande foulée de tableurs en cellules, qui s’essouffle à faire croire à la « Centrale » que jusque-là « tout va bien ».
C’est un chef de service qui entonne (tous avec moi) :
Y’a dl’a joie,
Bonjour, bonjour les conseillères,
Y’a d’la joie !
Dans les RASED et les PIAL ils z’y croient,
Y’a d’la joie !
Et lumières contre ténèbres, ça va d’soi,
Partout y’a la Foi !
Mais, des fois, à trop courir et avaler des couleuvres indigestes, c’est la crise (de foie).
Je chante, cours et sue pour la République… donc je suis!
Raymond, l’IEN acculturé, des prairies verdoyantes
La fonction d’inspecteur, à l’instar de bien d’autres dans notre société, n’est plus la même et connait une évolution accélérée depuis, disons 20 ans pour ne pas apparaitre éventuellement trop anachronique aux yeux de certains.
Oui da mais la question, que quelques anciens pourraient se poser, serait :
« Certes une évolution mais pourquoi, comment, vers quel(s) objectif(s) si ce n’est but. »
Lorsqu’une circonscription était confiée à un inspecteur, lui incombait la responsabilité de son bon fonctionnement et ce dans toutes les dimensions du métier ; évaluation, formation (comment dissocier l’un de l’autre), relationnel intra et extra, (syndicats parents d’élèves, élus) ceci au tamis des IO et prescriptions gouvernementales auxquelles notre viscéral attachement au principe de loyauté nous liait. Qu’en reste-t-il ? sans doute une certaine nostalgie. Sans verser dans le passéisme, du temps où, chargés de cette mission d’intérêt du service public, disposant d’une autonomie de gestion, il était envisageable de parler de pilotage d’un territoire, et ancrés sur des paramètres systémiques, il nous était dédié la gestion de variables de régulation pour atteindre le but. L’on pouvait dès lors se sentir investis d’une mission de cadre supérieur. Il me semble malheureusement qu’appert la vacuité de certains termes et si j’étais encore en fonction, adossé à « supérieur », ne me viendrait qu’« exécutant », si tant est que…
Il me revient aussi les propos d’un recteur, sans doute friand d’allégories métaphoriques, à l’époque des PTA (projet de travail académique pour nos jeunes et affectionnés Marie-Louise*) nous invitant à nous inspirer de l’évolution du métier des douaniers à l’époque de l’élargissement communautaire, ne courant plus sur des chemins escarpés à la recherche des indélicats mais prenant une hauteur de vue et par voie de conséquence une distance vis-à-vis de l’opérationnalisation des situations, comme si le conceptuel nous avait échappé jusque-là.
Cependant le réel perdure : la vie des classes, des écoles, des communes dans leur rôle éducatif. L’un des outils privilégiés de cette vie professionnelle à tous les niveaux était l’inspection, véritable lien à la périodicité établie, mettant en perspective dans une relation de confiance l’amélioration du geste professionnel de nos enseignants au service des élèves. Je ne sais si un QCM à 11 croix et 2048 caractères espaces compris, trois ou quatre fois dans la carrière, peut remplacer ce qui devait être aussi notre zone d’excellence, à savoir un écrit sincère à double destinataire, l’IA pour lui rendre compte de ce qui se passait dans ses écoles, mais aussi le collègue pour attester de ses qualités et l’inviter à des pistes de réflexion à titre individuel ou collectif au moins une douzaine de fois dans sa carrière.
Mais il est vrai que de ce temps, sans remonter aux dix ans d’exclusion de l’académie d’origine, était requis une permanence minimum de trois ans sur une circonscription. L’on a actuellement, malheureusement à mon sens et sur ce point, une forte similitude avec une émission de variétés visant à faire et défaire des couples sur une attraction de fête foraine.
Pour perdurer quelque peu dans la comparaison douanière : tel le balancier de l’histoire, l’on assiste à un léger retour sur des réalités parfois omises, même pour les meilleures raisons du monde, et gageons qu’une lueur scintille dans le tunnel « grenellien » des communicants pour rendre aux professionnels leur rôle et réelle responsabilité ainsi que la reconnaissance afférente.
N'oublions pas que nos compatriotes du jour sont nos élèves d’il y a 20 ans et plus, époque grosso modo de l’émergence du fameux « vivre ensemble ». Au vu de nos fractures sociétales actuelles vient sourdre en moi, confusément, l’idée que soit la cible, de manière autonome, se serait déplacée, soit que notre incapacité fut conséquente.
Cela étant, que les congés soient pour chacun facteurs de ressourcement et d’épanouissement à l’orée d’une rentrée sans doute intense pour le corps d’inspectorat.
Elie, penseur du sud
* Les Marie-Louise est le surnom donné aux 120 000 conscrits français des classes 1814 et 1815, appelés par le sénatus-consulte du 9 octobre 1813 de l'impératrice-régente Marie-Louise